Le "Centre de la photographie, Genève" (CPG) est une association créée en 1984 par un groupe de quinze photographes à la suite de la fermeture de la galerie "Canon". Le Centre prend ses quartiers dans un local du sous-sol de la salle "Simon I. Patiño". Michel Auer en est le premier président. A cette époque, l'association bénéficie d'une subvention de la Ville provenant du "crédit général Patiño".
Jusqu'en 1988 sont présentés des photographes suisses et internationaux, liés principalement à la photographie de reportage, de portrait, ainsi qu'à la photographie plasticienne et à la photographie dite expérimentale. A chaque exposition est éditée une feuille d'information, "Images", qui deviendra plus tard une revue. A cette époque, le nombre d'expositions est d'environ de 6 par année.
C'est durant l'automne 1988 que le Centre de la photographie Genève s'installe au rez-de-chaussée de la Maison des arts du Grütli, et bénéficie par conséquent d'une subvention au titre "d'association logée au Grütli". La programmation suit alors la même ligne qu'auparavant, et une bibliothèque est mise en place courant 1989. En 1990, le CPG lance le "Grand Prix photographique du Grand Passage", tout en poursuivant une politique d'acquisition de photographie contemporaine (333 oeuvres). Ces deux activités seront abandonnées dès 1995. Pour fêter les 10 ans d'existence du Centre, une grande exposition à la "Galleria Gottardo" est organisée à Lugano. Michel Mauer, le programmateur artistique bénévole de ces 10 dernières années, quittera ses fonctions durant l'automne 1994.
L'année 1995 est marquée par la reprise de la présidence par Gad Borel, qui assumera ses fonctions jusqu'en 1998. Alan Humerose est alors nommé secrétaire général puis, suite au changement des statuts en 1998, directeur du CPG, tandis qu'un nouveau président est nommé en la personne d'Olivier Vodoz.
La ligne artistique change sous l'impulsion d'Alan Humerose, notamment par la création de cycles de conférences et l'animation de rencontres. C'est également l'un des membres fondateur de "l'Association suisse des institutions pour la photographie" et de "BAC+3", projet pour le développement d'un bâtiment d'Art contemporain à Genève. Sous la responsabilité éditoriale d'Alan Humerose, la revue "Images" adopte un rythme de parution annuel. Il quittera ses fonctions en 1999, et la revue cessera d'être publiée avec son départ.
La nomination en 1999 de Pauline Gygax comme directrice et responsable de la programmation du Centre marque à nouveau un changement d'orientation artistique, et ceci jusqu'en 2001. La programmation est durant cette période résolument axée vers l'art contemporain, y compris vers tous les champs possibles de la photographie, notamment l'architecture, l'urbanisme, et les différentes façons d'exposer la photographie. Le fonctionnement du Centre change également. Le directeur n'est plus choisi à l'intérieur du comité, ni appelé à exposer ses propres oeuvres.
Au printemps 2001, Véronique Lombard et Joerg Bader sont nommés directeurs, respectivement administratif et artistique. La programmation s'oriente alors vers des problématiques non artistiques, et s'attache à présenter des supports photographiques moins courants, notamment dans le domaine de l'urbanisme et du style documentaire. C'est ainsi qu'en 2002 le Centre organise les "24 heures de la photographie" au Grütli, ainsi que "Quoi de 9/11 photographes de la région lémanique" sur trois sites répartis dans la ville. En 2003 sont organisés les "50 JPG - Cinquante jour pour la photographie à Genève". La manifestation devient triennale, et comprend une exposition collective qui a lieu au "Centre d'art contemporain" et fédère sous le titre donné à l'exposition collective plusieurs dizaines de musées, centres d'art, galeries, lieux alternatifs, etc.
L'arrivée de Manuella Denogent au poste de directrice adjointe en 2004 ouvre de nouveaux horizons au Centre, notamment la place de la photographie dans les mass-médias. En vue du projet de regroupement institutionnel ("BAC+3") dans l'actuel bâtiment d'art contemporain, elle à oeuvré à la restructuration du Centre ainsi qu'à sa professionnalisation.